Les protections menstruelles font partie du quotidien de millions de personnes, mais leur impact environnemental reste largement méconnu. Entre production de matières premières, emballages, transport et déchets résiduels, les protections jetables représentent une source importante de pollution.
Comprendre l’impact écologique des protections périodiques permet d’identifier des actions concrètes pour réduire leur empreinte, aussi bien individuellement que dans les organisations.
1. Introduction
Chaque année, une personne menstruée utilise en moyenne 300 à 500 protections périodiques. Sur une vie entière, cela représente plusieurs milliers de produits et un volume conséquent de déchets non recyclables.
Le sujet ne se limite donc pas au confort individuel : les protections périodiques ont un poids environnemental réel, souvent sous-estimé.
2. Analyse de l’impact environnemental
Production de coton, chlore et plastique
La majorité des protections jetables intègrent du coton conventionnel (fortement consommateur d’eau), du plastique pour les voiles protecteurs et parfois du chlore utilisé pour le blanchiment. La culture du coton est particulièrement énergivore et nécessite d’importantes quantités d’eau et de pesticides. Cette étape constitue une part essentielle de l’impact environnemental des protections périodiques.
Transport et emballage
Les protections menstruelles sont souvent fabriquées à l’international. Leur transport augmente les émissions de CO₂, tandis que les emballages individuels (souvent plastiques) ajoutent une charge environnementale supplémentaire.
Déchets non recyclables
Les protections périodiques font partie des déchets d’hygiène et ne sont pas recyclables. Une personne menstruée génère entre 100 et 150 kg de déchets menstruels sur l’ensemble de sa vie. À l’échelle d’un établissement, ce volume peut devenir conséquent.
Empreinte eau et énergie
L’empreinte écologique inclut également l’eau utilisée pour la culture du coton, l’énergie consommée lors des processus industriels et la gestion des déchets par incinération ou enfouissement. L’ensemble du cycle de vie contribue à une empreinte carbone élevée.
3. Alternatives plus durables
Protections bio jetables
Les protections bio utilisent du coton certifié et des matériaux plus naturels. Elles réduisent l’usage de substances chimiques et limitent l’impact environnemental, tout en conservant la simplicité d’utilisation des produits jetables.
Coupes menstruelles
Réutilisable pendant plusieurs années, la coupe menstruelle figure parmi les solutions les plus durables. Sa production représente un impact initial, mais celui-ci est largement compensé par sa longue durée d’utilisation et l’absence de déchets générés.
Serviettes lavables
Réutilisables et durables, elles permettent de réduire de manière significative la quantité de déchets menstruels. Leur entretien nécessite cependant une organisation adaptée, ce qui peut limiter leur utilisation dans certains contextes.
Tampons sans applicateur
Supprimer l’applicateur plastique diminue immédiatement la quantité de plastique produite et transportée. C’est une solution simple qui réduit l’impact environnemental sans modifier profondément les habitudes d’utilisation.
4. Comment réduire l’impact dans un établissement ?
Choisir des protections certifiées
Il est possible de réduire l’impact écologique en choisissant des protections en coton bio, sans chlore, sans parfum et sans plastiques superflus. Cleanitud accompagne cette transition en proposant des protections sélectionnées pour leur composition plus responsable et leur impact environnemental réduit.
Limiter les emballages
Privilégier des solutions avec un conditionnement réduit ou en matériaux recyclés permet de limiter la quantité de déchets générée. Les distributeurs Cleanitud, sans cartouches et rechargeables en vrac, participent également à la réduction des emballages inutiles.
Proposer un mix jetable + durable
Les établissements peuvent proposer à la fois des protections jetables bio et des alternatives durables comme les coupelles ou serviettes lavables, afin de répondre à la diversité des besoins.
Communiquer sur l’écologie menstruelle
La sensibilisation est essentielle pour encourager des pratiques plus responsables. Affiches pédagogiques, supports informatifs ou ateliers thématiques contribuent à faire évoluer les habitudes.
5. Conclusion
Les protections périodiques ont un impact environnemental réel, lié à leur production, leur transport et leur fin de vie. Cependant, des solutions existent pour réduire cet impact : alternatives durables, produits bio, limitation des emballages, sensibilisation. Les établissements ont un rôle clé à jouer pour promouvoir une politique menstruelle responsable, écologique et inclusive.
FAQ
Les tampons bio sont-ils vraiment plus écologiques ?
Oui. Fabriqués à partir de coton certifié, ils nécessitent moins de pesticides et s’inscrivent dans une démarche de production plus respectueuse de l’environnement. Leur impact global reste toutefois lié au caractère jetable de la protection.
Comment réduire les déchets menstruels en entreprise ?
Plusieurs actions sont possibles :
- proposer des protections jetables bio et sans applicateur plastique,
- installer des distributeurs permettant un accès raisonné,
- informer sur l’existence des alternatives durables,
- privilégier des solutions sans cartouches ni emballages superflus.
